SONGERIE DE MICHAEL du 26 août 2022

SONGERIE DE MICHAEL du 26 août 2022

Il m'arrive de soupirer en regardant le passé, en me demandant comment mes amis d'enfance se sont débrouillés dans leur vie. La plupart d'entre eux sont morts depuis longtemps maintenant. Personnellement, je ne souffre pas des effets de l'âge qui semblent affecter la plupart des gens mais, de temps en temps, j'entends parler du décès d'un autre ami de longue date à la suite d'une maladie, d'une crise cardiaque ou autre... et je soupire. Ce n'est pas un soupir de tristesse, juste une reconnaissance intérieure que le temps linéaire s'écoule et que les gens qui y croient si fort se laissent prendre par son flux. Peut-être que ce flux me rattrapera un jour, qui sait, ce n'est certainement pas quelque chose à craindre mais, dans l'instant éternel, il semble qu'il n'y ait rien qui s'appelle jeunesse ou âge, c'est la Vie éternelle... et, bien sûr, nos relations diverses avec elle.

Je souris en repensant à certaines de mes frasques lorsque j'étais plus jeune. Je me souviens de l'époque où, alors que je suis maintenant conscient de mon cheminement spirituel, j'ai été frappé par des vagues de tristesse profonde, très profonde. Elle s'accumulait en moi jusqu'à éclater, puis se libérait dans une effusion de poésie pleine de douleur. Jour après jour, je trouvais des moyens toujours plus poétiques d'exprimer ma profonde douleur intérieure. Et comme si cela ne suffisait pas, je rendais ensuite visite à mes amis et leur lisais mes poèmes. Je me souviens en riant d'avoir frappé à la porte d'un ami mais il n'y avait personne à la maison. Alors que je m'éloignais, j'ai regardé par-dessus mon épaule et j'ai vu un rideau retomber en place ! À ce moment-là, j'ai réalisé qu'au lieu d'offrir des idées profondes à mes amis qui n’avaient rien demandé, j'étais devenue une personne ennuyeuse. Et ce fut la fin des récitations de ma poésie !

Ainsi va la vie. Cela a probablement contribué à la naissance de l'étiquette "L'Anglais fou sur la colline", comme on m'appelait souvent [NDLT : ça se passe à l’époque où Michael vivait en Tasmanie]. Cela, ainsi que ma nouvelle passion pour le jardinage et l'agriculture biologiques. Il faut se souvenir qu'à cette époque, "bio" était l'étiquette pour un cinglé patenté !

Et pourtant... et pourtant, c'est tout cela qui construit l'Être intérieur, le caractère intérieur, révélant les intuitions qui ont fait de moi une grande partie de qui je suis... ou, du moins, de qui je pensais être. Et juste au moment où je pensais savoir qui j’étais, l'identité est morte... et j'étais beaucoup, beaucoup plus que ce que je n'avais jamais osé rêver. Tout comme "vous" êtes aussi beaucoup, beaucoup plus que vous ne le pensez.

La vie a continué, et un jour j'ai trouvé l'Amour inconditionnel. Croyez-moi, l'Amour change tout. Il n'y a plus rien à poursuivre. Vivre, c'est permettre. C'est pourquoi je vous recommande toujours… de choisir, de vivre et d'être l'Amour en action, constamment et EN CONSCIENCE !

Texte de l’illustration :

Le temps va passer de toute façon. Vous pouvez soit le passer à créer la vie que vous voulez ou vous pouvez le passer à vivre la vie que vous ne voulez pas. C’est vous qui choisissez. WJ

Catégories: : Songeries de Michael